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TOUT ENTIÈRE

Guillaume Poix / Réjane Bajard / Olivier Maurin / Cie Locus Solus

©Céline Ollivier Peyrin

TEXTE Guillaume Poix
CONCEPTION ET JEU Réjane Bajard
MISE EN SCÈNE Olivier Maurin
SCÉNOGRAPHIE Andréa Warzee
LUMIÈRE Franck Besson
SON Mathilde Billaud
COSTUME Emily Cauwet-Lafont

Vivian Maier, une très célèbre inconnue.

Qui était Vivian Maier, cette intime étrangère, collectionneuse compulsive, farouchement libre, fauchée, et autodidacte ? Dans « Tout entière », l’auteur – Guillaume Poix – fait se rencontrer deux femmes : Vivian Maier, la photographe et Réjane Bajard, la comédienne qui l’incarne. Car pour se saisir d’un mystère, il faut aller un peu plus loin que les chemins convenus ou que ce qu’on peut apprendre dans les livres et les documentaires. Il faut aller plus près, plus près de soi, imaginer l’intimité, inventer une rencontre, jouer à être l’autre, et se dévoiler tout autant qu’on dévoile celle qu’on veut montrer. Une histoire qui vient semer le trouble entre réel et fiction, entre intimité et surexposition.

« Tout entière » en trois étapes

« ça doit se passer comme ça »
Il faut d’abord tenter de définir les contours de cette femme, à partir de ce que l’on sait d’elle ; à partir de ses images que l’on va décrire avec le plus de précision possible. On va dialoguer avec « elle », Vivian Dorothy Maier, on va la questionner tout en sachant qu’il n’y aura pas de réponse ; On va exposer les traces que nous avons, et espérer que de là surgisse une personne dans sa complexité.

« On va jouer d’accord »
Mais au théâtre on ne révèle que par le jeu, ou la tentative de jeu. Et par l’incarnation.
L’auteur invite alors l’actrice à dire : « et si j’étais « elle » ».
Il faut dépasser l’enquête et inventer une situation où « elle » (la photographe) est dans les rues de Chicago avec un enfant qu’elle garde, puisque toute sa vie elle aura été nounou.
Elle (l’actrice) tente de trouver les mots que « elle » aurait pu dire. Les comportements que « elle » aurait pu avoir avec cet enfant. Peut-être une attention, peut-être une certaine brutalité, alors que la photographie et l’aventure du regard est plus important que tout.
C’est à la fois drôle et cruel comme jeu.

L’arroseur arrosé
Mais la figure de Vivian Maier que l’actrice a commencé à incarner ne veut plus jouer le jeu. « Elle » ne veut plus être celle que l’on tente de percer à jouer sans égard, comme si son œuvre caché nous y autorisait.

15 > 18 NOV, 19H30
21 > 22 NOV, 19H30
Matinales les 17 et 22 NOV. à 11H
Durée : 1H15