REMÈDE À LA SOLASTALGIE

Éprouver de la solastalgie c’est avoir le mal du pays sans avoir bougé de chez soi. C’est avoir cette impression que le paysage que l’on connait, celui sur lequel on s’est construit, nous tourne le dos et s’éloigne. Ne plus reconnaître son environnement parce que celui-ci change trop rapidement.

Plongé dans un univers virtuel retransmis au public, Raphaël Gouisset interroge sa propre solastalgie et celle des personnes qu’il a rencontrées (des habitants et habitantes de différents territoires, des chercheuses et chercheurs). Il restitue sur scène la carte sensible de ces mouvements physiques et mentaux, transforme l’élément scientifique en poésie documentée et tisse un fil de pensée afin de découvrir si, quelque part, il existe un remède à la solastalgie…

« Si on la comprend jusqu’au bout, la solastalgie est le fait de sentir que le monde que l’on croyait arpenté, cadastré, documenté, élucidé en tout point est redevenu inexploré. Paradoxalement, c’est comme si ce sentiment avait un potentiel mobilisateur. »

Baptiste Morizot, philosophe

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DÉMARCHE ARTISTIQUE

J’explore les possibilités et les manières d’intégrer le numérique et plus particulièrement le web à l’art vivant. Quand je ne passe pas mon temps caché derrière mon écran, je crée des mondes théâtraux dans lesquels je peux évoluer, dans lesquels la monstration de l’intime est centrale. Adepte de désossage d’ordinateurs et d’errances sans fin sur le Net, je fabrique du théâtre numérique. Ou du numérique théâtral. J’utilise très souvent Internet sur scène et donne à ce média une place prépondérante dans ma dramaturgie. Mon processus créatif s’appuie également sur un dialogue avec les sciences. J’aime que celui-ci vienne enrichir, contredire, dialoguer avec mon écriture.

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