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NAïF. SUPER.

Vincent Chappet / Cie Le Faux-jeton

© Marie Charbonnier

MISE EN SCÈNE, TEXTE & JEU Vincent Chappet
LUMIÈRE Eliah Ramon

« Il y a les jours où l’on vit. Il y a le jour où l’on meurt. Et il y a celui où l’on fait les deux en même temps. »

Au départ, il y a une bibliothèque qui brûle. Le jeune homme qui était à l’intérieur s’enfuit et trouve refuge dans l’un de ces grands entrepôts abandonnés qui bordent les autoroutes. Enfin, il parle.
Son récit est celui d’une grande escapade ou bien d’une simple évaporation. C’est un peu d’espoirs et de colères. C’est un peu d’extravagances et d’imagination. C’est un peu de tout cela à la fois.

NOTE DRAMATURGIQUE

L’IDÉALISME OU LA DÉCEPTION PERMANENTE
Naïf. Super. (titre emprunté à Erlend Loe) est un récit sur la quête de sens. Un jeune homme, réfugié dans un entrepôt abandonné, va passer les prochains jours de sa vie à se poser des questions et à tenter d’y répondre.
Fils d’une famille ordinai e, le personnage a grandi dans cette société ultra-fonctionnelle de la fin du XXème siècle où tout semble être à sa place, d’emblée, et où rien ne se questionne. Une société génératrice d’idéaux séduisants de réussite, de mérite, et d’hyper-simplicité des rapports humains ; filiaux, amoureux et amicaux.
Mais une fois confrontés au réel, d’idéalistes ils deviennent des déçus permanents. Dans cet espace aux airs de purgatoire, s’enchaînent alors les chroniques de ce garçon qui repart de zéro et qui réinvente le rêve humain. Ainsi, il amorce sa chute, progressive, et dont la lenteur insidieuse efface tout vertige.
Ce seul en scène a d’abord été créé en 2018 dans un format de vingt minutes lors d’un exercice à l’ENSATT (Lyon) dirigé par Olivier Maurin.

L’HUMOUR OU LE DÉLAIS DE L’ÂME
Un pan important de cette pièce réside dans l’humour. En effet, le personnage passera souvent par la dérision ou le second degré pour faire entendre ce qu’il a à dire. Le récit est construit de manière à ce que ce mécanisme pourtant si efficace finisse par s’émousser clairement, aux yeux de tous.
À l’heure où le cynisme tranquille instille nos discours, parce que toute posture subversive a sa part séduisante, il me semble intéressant de voir comment le personnage de la pièce tente, en remettant son âme à plus tard, de procrastiner son indignation.
L’idée de la reprise de ce spectacle et de son extension au format d’une heure me trottait dans la tête depuis sa création en 2018. Aujourd’hui, la scénographie a été allégée, la lumière a été complètement revue par Eliah Elhadad Ramon, et le spectacle a été pensé pour tourner.

Jeudi 5 oct • 11h
Vendredi 6 oct • 19h30
Dimanche 8 oct • 16h
Durée : 1h10