
LXS ASSOIFFXS
Emmanuel Linée / Compagnixxx

TEXTE & MISE EN SCÈNE Emmanuel Linée
JEU Ludovic Bou, Antoine De Toffoli, Fannie Fararik et Maëlle Garcia Kenoui
SCÉNOGRAPHIE Ghil Meynard
COSTUMES Benjamin Gournay
LUMIÈRE Rachel Aroutcheff
SON Lolie Mortreux
VIDÉO Milhann Chodoroxski
ADMINISTRATION & PRODUCTION Romane Alévêque
Continuer la fête dans un monde qui brûle.
Pour désigner des objets ou plusieurs personnages, nous utiliserons lxs pronoms Xal/Xan.
Crépuscule, ux communauté se retrouve dans ux décharge pour faire lx fête. Xal tente d’articuler ux nouvelx langue sur lxs ruines de l’ancien monde et de sortir des mécanismes de lx violence. Mais soudain lx Fontaine ne marche plus et quelqu’ux a disparu. Lx soif et l’angoisse montent. Lx colère et lx panique aussi.
Dans ux atmosphère de plus en plus lourde, lx brutalité n’a plus de frontière, xal devient intime.
SOUTIENS ENSATT – Ecole Nationale Supérieure d’Art et Techniques du Théâtre
Pour aller un peu plus loin…
À la surface, Lxs Assoiffxs joue d’un comique rythmique, porté par des stichomythies, une grammaire inventée et des néologismes. Mais sous cette légèreté se cache une inquiétude sourde. Une Fontaine mythique, une ville qui brûle, des personnages qui en reviennent le crâne fendu sans en parler. Leurs mots et conflits semblent être le symptôme d’un mal plus vaste, indicible. Il faudra jouer ce texte comme un mythe, dans une tragédie fissurée par le comique.
La scénographie inverse la topographie : les personnages sont sous la ville, dans un espace souterrain. Au-dessus d’eux, la ville flotte, suspendue comme une menace. Un oculus zénithal ouvre une brèche vers ce monde d’en haut, laissant filtrer fumée, lumière, cendres.
Le jeu des comédien·nes explore des corps ralentis, englués, et une parole qui résiste. Chaque mot semble peser, chaque geste lutte contre l’effondrement. Le « x », progressivement omniprésent dans la langue, devient interférence, frottement, faille. Il rend le langage plus rugueux, plus heurté, comme un souffle à travers les ruines. Parler devient un effort, une tension. Le jeu est habité par une poétique du dysfonctionnement : jouer non pas les blessures, mais ce qu’il en reste.
Durée : 1h40