
L’ÊTRE SUPRÊME
Florian Remblier / Cie Les Gouffres Amers

TEXTE & MISE EN SCÈNE Florian Remblier
JEU Baratunde Ba Muhoya Ali, Mathilde Briet, Véronique Gawedzki, Victor Grenier et Teawa Mirman
SCÉNOGRAPHIE & LUMIÈRE Blandine Granier
SON Marine Swietlik
COSTUMES Benjamin Gournay
« Tu ne prononceras plus le nom de Dieu que pour le blasphémer et le haïr ». Sade
De la Fête de l’Être Suprême au 9 thermidor (28 juillet 1794), on suit la chute de Robespierre dans les derniers moments de sa vie. Saint-Just, un de ses proches, travaille sur un projet d’Institutions Républicaines, utopie porteuse d’espoirs.
Derrière ces faits historiques, l’imaginaire fait irruption. Opposition du Vice sadien à la Vertu révolutionnaire. L’histoire se réécrit. Ou se raconte autrement. Plus seulement à partir des évènements, mais avec ce qu’il y a au fond de nous : la solitude humaine, les ombres oubliées du siècle des Lumières.

SOUTIENS Théâtre des Célestins, Théâtre de l’Élysée, Fondation Entrée en Scène
Pour aller un peu plus loin…
Le 8 juin 1794 à Paris, en plein cœur de la Révolution Française, a été organisé la Fête de L’Être Suprême. Maximilien Robespierre, à l’apogée de son pouvoir, s’adressait à la foule, marchait en tête d’un cortège, et dirigeait la cérémonie comme un grand guide. Beaucoup ont vu dans cette image l’idée d’un prêtre de la République, mais aussi une figure annonciatrice des prises de pouvoir totalitaire.
L’Être Suprême, plus qu’une simple question de croyance religieuse remet au centre la notion d’absolu ; la légitimité d’utiliser la violence en politique ; avec la volonté de transcender la loi en se référant à un être au-dessus des êtres humains. Il y a aussi quelque chose de romantique avant l’heure dans le rêve d’un monde idéal à retrouver (ou à construire) à partir d’une histoire et d’un destin plus grand que nous ; avec la notion de sacrifice pour une tâche sacrée ; l’idée de donner sa vie à l’idéal comme un poète héroïque et guerrier.
Durée : 1h20