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LES OBSERVATEURS DU MONT BLANC

Léa Sigismondi / Tom Da Sylva & Léa Sigismondi / La Cie du Déluge

©Fanny Premaillon et Thadeus

TEXTE Léa Sigismondi
MISE EN SCÈNE Tom Da Sylva & Léa Sigismondi
JEU Justine Plaete, Théo Thiéry, Ninon Gascoin-Portier, Tom Da Sylva, Léa Sigismondi, Léo-Paul Zaffran
SCÉNOGRAPHIE Adèle Hamelin
COSTUMES Aglaé Plaete
LUMIÈRES Calliste Lestra
MUSIQUE Jérémy Vigne

Il faut bien arrêter d’en finir.

« Les Observateurs du mont Blanc », c’est une pièce qui parle de la fin du monde. Ici, pas de grande catastrophe naturelle, pas de guerre internationale, pas de débarquement d’aliens. Juste le long glissement vers plus rien. Face à cela, des gens se rassemblent. Certains observent fondre les neiges éternelles du mont Blanc. Ils s’engagent à se suicider quand la dernière parcelle aura disparu et encouragent tout le monde à faire de même. D’autres s’acharnent à rassembler le plus de personnes et de vivre dans une grande prairie afin d’organiser : LA PLUS GRANDE FÊTE AVANT LA FIN DU MONDE. Alors, tous se croisent et tentent de grappiller ensemble ce qu’il reste d’air respirable.

Note sur le texte

Les Observateurs du mont Blanc, c’est l’histoire d’une fin du monde qui traîne en longueur. Cette idée m’amusait beaucoup : fuir la tentation de décrire une apocalypse abominable pour plutôt me tourner vers un très lente dégringolade qui empêche justement de saisir le moment précis de la fin. À tel point que ce sont les humains eux-mêmes, lassés, qui décident de choisir arbitrairement que les choses s’arrêtent. J’ai aussi voulu défendre une vision de la fin du monde qui s’éloigne des poncifs des récits du genre. Souvent, que ce soit dans la littérature, les films ou les séries télévisées, le cadre de la fin du monde justifie des comportements humains abjects : vol, violences, viols. Chacun tente de survivre aux dépens des autres.

C’est dans les situations les plus critiques que les humains font le plus preuve d’empathie, d’entraide, d’organisation collective. Nous avons alors de bonnes raisons de croire qu’il en serait de même pour la fin du monde. Sociologiquement et politiquement, c’est très intéressant. Mais narrativement, cela peut être compliqué : qu’y a-t-il à raconter si on ne se massacre pas les uns les autres ? Dans le texte, des humains se regroupent pour préparer une dernière immense fête avant de décréter officiellement la fin du monde (et commettre, pour beaucoup, un suicide collectif).

Léa Sigismondi


parle de ce spectacle sur son réseau.

5 > 6 & 10 > 13 JANV, 19H30
Durée : 1H55 (avec entracte)