FLÂNERIE EN PAYSAGE MOBILE

Flânerie en paysage mobile est une fiction dans laquelle des jeunes se présentent au monde et s’offrent le jeu comme moyen d’appréhension et de contournement des normes sociales régissant l’espace public.

Cette forme hybride invite le public à partager les préoccupations et l’inventivité vivifiante d’une communauté de 8 personnes âgé·es de 16 à 25 ans. Entre balade audio-guidée et installation vidéo immersive, suivez la narratrice dans la ville et superposez votre regard à celui d’une jeunesse dont l’usage du téléphone portable n’a de cesse d’augmenter le potentiel du réel. Prêt·es à jouer ?

SOUTIENS Éclat (Aurillac), Les Ateliers Frappaz (Villeurbanne), Le Boulon (Vieux-Condé), Lieux Publics (Marseille) – quatre Centres Nationaux des Arts de la Rue et de l’Espace Public, Superstrat (Loire Forez), Théâtre de Givors, INSA Lyon, La Communauté d’agglomération de l’ouest Rhodanien dans le cadre de la CTEAC, ERASME – laboratoire d’innovation numérique (Métropole de Lyon) PARTENAIRES La halte des femmes/Alynéa à Villeurbanne, La Mission locale de la Métropole de Lyon, INSA Lyon (École d’ingénieurs), La Mission locale rurale NordOuest Rhône, l’Ecole Supérieure de Design de Villefontaine, La Troupe – volontaires service civique de Lyon, le Foyer des Mousselines (accueil jeunes handicapés) et le Lycée professionnel René Cassin à Tarare, La Mission locale du Forez, École de la 2ème chance (Saint-Etienne), Because U Art (Marseille), Lycée du Pays de Condé COPRODUCTION Théâtre de l’Élysée, Centre social Bonnefoi, Théâtre de Villefranche (compagnie associée), CCO La Rayonne, AADN – Arts hybrides & cultures numériques (structure d’accompagnement de projets arts et culture numérique), KompleXKapharnaüm et le Pôle PIXEL à Villeurbanne

Pour aller un peu plus loin…

Dans un passé pas si éloigné, à une période où les déplacements et l’usage des espaces publics sont fortement restreints pour tous, un petit groupe de 8 jeunes joue. Face à l’inquiétude et au risque du repli sur soi, téléphone portable à la main, applis ouvertes, ils se soutiennent en s’inventant des règles qu’ils se font jouer entre eux.
Ça a commencé avec Léa, qui a tracé pour sa sœur un itinéraire jalonné de points de beauté, à suivre au rythme d’une playlist. Puis Carla a arpenté une rue au fil des vocaux des autres, et a superposé à sa marche les souvenirs que chacun·e avait d’un « ici » précis, ou relevé les défis qui lui étaient lancés. Enfin, le groupe a proposé à Gwen, un jeu spécifique pour répondre au besoin qu’il avait de quitter sa peau pour quelques heures… Bref, des jeux, ils en ont inventé plein, et même une série d’actions collectives pour se faire entendre, témoigner de ce qu’ils vivaient en diffusant leurs petits films manifestes sur des puzzles de téléphones placés ici et là dans l’espace public, en mode Space Invaders.
Les années ont passé, chacun·e est parti·e faire sa vie, mais le jeu reste actif : quand un membre du groupe n’a pas les ressources pour gérer une situation, les autres s’associent pour lui proposer une nouvelle règle.

Au fil d’une déambulation audio-guidée, Carla, représentante de la bande, balade le public à travers leur quartier et leurs souvenirs. Elle partage la façon dont ces jeux et leurs règles sont nés, de quels besoins et sous quelles formes. Elle convoque ses 7 acolytes, dont les portraits – sous forme de films-plaidoyer, seront ensuite diffusés lors de l’installation vidéo. Et bientôt, elle s’incarnera physiquement et invitera les spectateur·ices à jouer et à recréer une communauté… Cap ou pas cap ?