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DIDI

Lucile Courtalin / Mise en scène collective / Cie Clefs de Douze

© Nicolas Zajkowski

TEXTE Lucile Courtalin
Mise en scène collective
JEU Lucile Courtalin & Théo Rodriguez--Noury
CRÉATION SONORE Théo Rodriguez--Noury
CRÉATION LUMIÈRE Nicolas Zajkowski

"L’embarquement est terminé nous quittons la rive peut être pour ne jamais y revenir…"

Un beau jour, Julia rencontre, au milieu de son grenier, Didi. Il se présente alors comme électricien et surtout, comme musicien.
C’est ainsi que commence la ballade musicale et l’envoûtement sonore.
Les notes qu’il produit sont hypnotisantes, ce qui ferait presque oublier à Julia qu’elle n’a jamais entendu Didi frapper à la porte, ni même entrer.
Il a débarqué là sans crier gare, et ne semble pas vraiment décider à repartir…
Julia ne peut résister au guitariste qui entonne, de manière désinvolte, un air des Beatles. Mais Didi est plus étrange qu’il n’y parait. La dynamique entre les deux personnages prend place. Didi vient maintenant tous les matins. Elle ne le voit jamais arriver.
Elle ne le voit jamais repartir.

D’OÙ VIENT L’HISTOIRE ?

Ce spectacle est né à l’occasion d’un projet de fin d’étude de Théo Rodriguez–Noury, musicien et comédien du spectacle, et initialement créateur sonore à l’ENSATT, mais aussi et surtout grâce à une rencontre artistique forte entre trois étudiant·es, qui purent mettre en commun leurs trois domaines de prédilection : la lumière, le son, et le jeu.

NOTE D’INTENTION SON

Mon travail de recherche questionne l’utilisation d’instruments de musique comme objet sonore au sein du spectacle vivant. Je cherche à détourner leurs fonctions primaires en les impliquant dans d’autres processus de création. Une réflexion qui s’appuie sur des dispositifs contemporains et des expériences personnelles pour nous inviter à porter un regard différent sur ces instruments. Mon premier contact avec le son a été la musique avec la pratique d’un instrument, sa rigueur et sa patience. Tout petit, j’étais extrêmement timide, très mal à l’aise avec la communication orale dans les échanges avec les personnes inconnues de mon entourage. Au fil du temps cet état a évolué grâce à la musique qui a été pour moi comme une délivrance. Elle m’a apporté une autre forme de langage qui m’a permis de m’ouvrir aux autres. Ainsi mes premières expériences du sonore bien que musicales m’ont donné un goût, une esthétique pour le rapport physique avec les objets ou instruments. Transmettre une émotion, un sentiment entre un corps et la manipulation m’intéresse actuellement. J’ai un rapport particulier avec le « live », le jeu de scène en direct. Comprendre ce qu’il se passe directement grâce aux gestes, au visuel perçu sur scène.

La manière dont la transformation de l’instrument de musique est conduite change radicalement sa perception. Cela peut engendrer un effet comique car elle créée un étonnement et l’absurde peut très vite s’installer. Il peut y avoir une sensation « magique » de découvrir une pratique musicale donnant vie à une narration. Il est évident pour tous que les instruments de mu- sique ont une réelle force pour transmettre des émotions. Partir de cette évidence pour en faire un outil de création au-delà de la musique en elle-même et dénaturer sa composition apporte à cet outil une plus-value poétique à mon sens. Je ne veux pas délaisser mon approche de musicien pour la création sonore et c’est dans ce sens que je veux m’enrichir pour réunir ces deux domaines. En faisant ce spectacle, l’idée est d’expérimenter afin d’avoir une forme qui je l’espère verra le jour sur scène qu’elle soit de théâtre ou de vie.

Théo Rodriguez–Noury

19>22 déc • 19h30
Durée : 1h