BRISBY (BLASPHÈME !)

…Elle se passe dans un monde lointain, rongé par une épidémie. La Reine de ce monde, Pénéplaine, n’est pas seule. Elle est enceinte. Très enceinte. Tellement enceinte qu’elle risque d’accoucher à tout moment. Un bébé qui, selon elle (et les Textes !) va sauver son monde. Et dans l’attente de cette arrivée, viendront lui rendre visite personnages extravagants, animaux divers… ne lui laissant pas une minute de répit.
Pénéplaine va être prise dans un tourbillon, le tourbillon de sa propre fiction. Elle va désespérément essayer de tenir bon, de ne pas craquer, de survivre, et d’enfanter. Seulement, Brisby (le bébé en question) sera-t-il vraiment la réponse qu’elle attend ?

NOTE D’INTENTION

Je préfère être honnête : cette pièce ne vous apportera aucune solution concernant la crise sanitaire.
Elle vous parlera en revanche du besoin de l’autre.
Elle questionnera cette nécessité de se créer un univers, pourtant voué à s’effondrer. Jusqu’où va-t-on pour se raconter des histoires, pour essayer de contenir son monde, finalement déjà évanoui ?
Les chimères ne sauvent rien, nous le savons, pourtant nous en poursuivons encore…
Ce spectacle parlera aussi de ce qui se passe quand on est au pied du mur, quand on perd ses repères.
Comment raconter la chute d’un monde ? Tout cela avec un humour absurde et beaucoup de sensibilité.

C’est un texte virtuose que m’a proposé ici Théophile. Presque vingt personnages, et une seule actrice.
C’est le pari que nous avons fait. Un style d’écriture qui nécessite un jeu précis et jubilatoire. Un terrain de jeu incroyable.
Mon envie est d’amener le spectateur dans un monde délirant, à la fois comique et cruel. Le laisser être perturbé par ce tumulte de personnages. Pour qu’il puisse apprécier de perdre pied le temps d’un spectacle.
Je voulais que cette pièce exprime la lutte contre le sentiment de solitude. Car c’est, je crois, un sujet qui parle au monde entier, surtout en ces temps agités.

Julie Papin