AZIMUTS 2023

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Le cabaret des indociles est une traversée frénétique d’un moment de l’histoire : on suit le quotidien de trois jeunes mineures, Adèle, Louise et Luce, internées en centre de rééducation pour jeunes filles dans les années 1950. Au sein d’un environnement austère et sévère où les ateliers et les devoirs rythment les journées, sommées de retrouver leur « vocation féminine », c’est finalement leur élan vital qui explose. Dans une quête frénétique d’émancipation, elles vont détourner de manière ludique tout ce qui les entoure, ingérer et travestir le pragmatisme intemporel des institutions, mais surtout rêver, s’amuser, transformer la morosité ambiante en cabaret éclatant.
Inspiré d’archives de ces centres de rééducation pour « mauvaises filles », la pièce explore l’antagonisme des écrits intimes avec les discours médicaux et judiciaires de l’époque. Il s’agit de faire entendre la voix de ces adolescentes, de les sortir de l’oubli en les rendant visible et d’en faire des symboles de lutte.

Il y a ses disques, son tabouret léopard, sa guitare et un cierge à son effigie. C’est comme s’il était là : Johnny. Collectionné, commémoré par Ginette, Jocelyne, Gérard, Yves et Nicole, autant de noms qui nous parlent d’une certaine France, d’une France muette, d’une France de l’après-guerre, de la guerre d’Algérie, de Salut les copains. Entre kitsch et sanctuaire, rire et tendresse, toutes et tous nous confient leurs souvenirs de concerts, leurs lettres sans réponses, leurs espoirs, chantant « ce rêve en nous, avec ses mots à lui ».
Fondateurs du collectif La lenteur soutenu par le dispositif Prémisses et nouvellement associés au Théâtre du Point du Jour, Liora Jaccottet et Pascal Cesari ont rencontré dans la région des fans pour qui les chansons de Johnny sont le récit de toute une vie. Se plongeant avec humanité et humour dans ce qui fait la force d’une expérience de groupie, ces jeunes artistes très récemment issu·es de la Comédie de Saint Etienne, « allument le feu », nous donnent « l’envie d’avoir envie », « avec cette force qui nous pousse vers l’infini ».
Une expérience singulière et « vintage » que proposent de très jeunes artistes, récemment issu·es de l’Ecole de la Comédie de Saint Etienne et déjà repérés au JT22.

Sous l’étendard fantasque Danse Musique Rhône-Alpes (D.M.R.A.), Loup Gangloff creuse le sillon d’une musique de danse confectionnée à grand renfort de boucles analogiques et de percussions. Dans une installation vidéo immersive, il invite l’artiste allemand Das Kinn et Deeat Palace, nouveau projet de Marion Camy-Palou (Oktober Lieber), pour explorer la quatrième dimension du dancefloor.
Muni d’un singulier instrumentarium, Loup Gangloff invoque à travers ce nom de scène, D.M.R.A (Dance Musique Rhône-Alpes), les esprits de ces poncifs du club d’avant, de la dance commerciale des années 90 et ses contre-pieds les plus radicaux. Accompagné de ses acolytes Das Kinn et Deeat Palace, il concocte une expérience immersive et englobante sous la forme d’une installation vidéo et sonore. Au programme : trois performances musicales qui prendront place au sein d’une installation, comme trois lectures, trois bandes originales d’un documentaire éclaté du faux, de la fabulation, du “pas-tout-à-fait-vrai”. Loup Gangloff réalise cette installation et compose avec ce projet un miroir rythmique à l’installation, dans un set composé spécialement pour le projet.