ILLUSIONS
Ivan Viripaev / Olivier Maurin / Cie Ostinato
TEXTE Ivan Viripaev
TRADUCTION Tania Moguilevskaia et Gilles Morel
MISE EN SCÈNE Olivier Maurin
JEU Clémentine Allain, Fanny Chiressi, Arthur Fourcade, Mickaël Pinelli-Ancelin
SCÉNOGRAPHIE Guillemine Burin des Roziers
LUMIÈRES Nolwenn Delcamp-Risse
COSTUMES Emily Cauwet-Lafont
PRODUCTION Juli Allard-Schaefer
« Il doit pourtant bien y avoir quand même un minimum de constance, dans ce cosmos changeant ? »
« Illusions » ressemble d’abord à une « belle » histoire, comme on aime s’en faire raconter. Une histoire d’amour ou une histoire de l’amour… Si l’amour peut être une histoire. L’acte de théâtre semble d’abord se résumer au simple fait de venir raconter. Il a cette humilité. Quatre jeunes gens qui viennent dire l’histoire de deux couples âgés, et rapporter les paroles intimes qu’ils ont prononcés avant de mourir à l’être qui a accompagné leur vie ; des paroles exprimant leur amour à d’autres êtres. Ils ont prononcé ces paroles, et tenté de comprendre ce qu’a été l’amour pour eux, dans un âge très avancé et juste avant la mort ; dans un moment où peut-être on ne joue plus, où les masques sont tombés. Mais même à cet instant là, peut-on se dévoiler et quitter le jeu des illusions ? Le grand jeu qui crée le monde.
De ces quatre jeunes gens qui viennent raconter, on ne saura rien. Sont-ils simplement narrateurs d’une histoire qu’ils détiennent, l’inventent-ils devant nous, révélant alors leur rapport intime à l’amour ? Mais ils ne diront rien sur eux, on ne saura pas non plus comment ils sont devenus les détenteurs de cette parole. Nous ne saurons que les éclats de la vie de Dennis, Sandra, Margaret et Albert, et les dernières paroles qu’ils ont prononcées avant de s’éteindre, pensant révéler leur vérité.
Mais si notre condition, jusqu’à notre dernier souffle était de toujours avoir à faire à l’illusion ? Il ne s’agirait pas de s’en désespérer mais de la regarder avec la plus grande affection, et si j’ose dire de souffrir avec douceur.
Durée : 1h25