
SPECTACLESPECTACLE
Marie Depoorter, Romain Gy et Nans Mérieux / Collectif Clébards selon ton cœur

ÉCRITURE COLLECTIVE
MISE EN SCÈNE & JEU Marie Depoorter, Romain Gy et Nans Mérieux
AVEC la voix d’Adèle Depporter
RÉGIE GÉNÉRALE & LUMIÈRE Edith Biscaro
COSTUMES Odile Cretault
Une invitation à notre SpectacleSpectacle.
Nous nous aimons si fort que nous aurions voulu nous connaître enfants. Mais nous avons grandi chacun·e de notre côté, trop tard pour jouer ensemble. Alors, ce soir, nous réparons ça : nous vous présentons le spectacle que nous aurions monté à 7 ans. Vous allez redevenir parents… malgré vous. Nous avons piqué vos robes de chambre pour vous faire la plus belle des représentations. Prenez ça personnellement. Bon courage. Bon spectacle.
SOUTIENS TNB, CDNT, Théâtre de L’Élysée
Pour aller un peu plus loin…
Nous voulions reconvoquer les enfants que nous avions été et leur permettre de faire un spectacle ensemble. Nous nous sommes qualifié.ess de petites filles. La petite fille a été une réalité pour Marie, mais reste une image lointaine pour Nans et Romain. Pourtant, il était clair que nous étions des petites filles, une formule qui neutralisait nos présences sur scène et créait une uniformité de l’enfance.La petite fille est un outil de jeu. Elle dit tout, fait des roues, bave, puis fait la sieste. Elle est plurielle, se projette dans tout, devient chevalier, licorne, nourrice psychopathe… Elle est spécialiste, s’ennuie beaucoup, est propre et aime l’odeur de ses pets. Incontrôlable, elle porte une poésie non encore cerclée par la question du sens. C’est la petite fille de Monique Wittig dans L’Opoponax : une multitude d’expériences marquées par les premières fois. Une fois grande, Marie en a fait les frais : la jeune femme n’a plus accès aux mêmes fièvres. Ce mystère est porteur de création. La distance entre la petite fille et nos corps de trente ans génère du théâtre. Les vérités des petites filles diffractent nos interrogations de trentenaires. Si nous disons simplement avoir peur du fascisme, nous serons vus comme un calque.
Avec l’outil de jeu petite-fille, c’est comme le sel dans le chocolat : un exhausteur d’inquiétude. Grâce à ce jeu, nous ferons un spectacle témoignant de nos idéaux, portés par nos doutes et poésies, mais livrés par elles, ces petites filles sauvages et mal peignées, à qui nous avons confié notre cahier des charges. Un théâtre documentaire de nous, altéré par le vent de la corde à sauter. Elles sont aux commandes.
Durée : 1h30